"Phrase inspirante sur la contre histoire de l’Art à me fournir"

Contre l’histoire de l’art

Krøyer, peintre de l’école de Skagen

Récemment, une remarquable exposition au Petit Palais a été consacrée à la peinture danoise de la première moitié du XIXe siècle. Cependant, les artistes danois les plus passionnants se situent sans doute dans la seconde partie de ce siècle, avec l’école de Skagen, du nom d’une localité où ils aiment se réunir au nord du

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À quoi sert la commission des Trésors nationaux ?

La Commission des trésors nationaux réunit le gratin des conservateurs français et historiens de l’art. Son rôle est de proposer au ministre de la Culture le classement d’œuvres au titre de « trésor national ». Les objets ainsi qualifiés ne sont plus exportables durant 30 mois. Dans la majorité des cas, une acquisition intervient au profit des

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Térébenthine : les Beaux-Arts contre l’art

Carole Fives, Gallimard – 2020 – 173 pages – 16,50 € Carole Fives (née en 1971) connaît bien les écoles d’art. Elle y a fait ses études, puis exercé comme enseignante. Son roman Térébenthine est, comme toujours chez cette auteure, particulièrement brillant sur le plan littéraire. Il est concis, drôle et tragique. Il a aussi valeur de témoignage.

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Mon fils préfère Enki Bilal à Kader Attia

L’art moderne/contemporain n’est qu’une composante de l’art de notre temps, et pas la plus intéressante. Gilles Fuchs, créateur du prix Marcel-Duchamp, confie dans une récente interview à Artension (no  164) : « Mon fils préfère Enki Bilal à Kader Attia ». Je trouve cette observation extraordinairement significative. Entre le père et le fils, mine de rien, ce sont

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Grand Palais : peut-on restaurer un art sorti de notre culture ?

Remis en cause autant par la crise sanitaire que par de nombreuses contestations, le projet de rénovation du Grand Palais est entièrement revu. Reste à savoir si on saura restaurer sans le dénaturer ce joyau néobaroque, et surtout si on lui rendra enfin les statues qui lui manquent cruellement. Le 10 octobre, Roselyne Bachelot, ministre

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Le ministère de la Culture fait une erreur révélatrice

Le ministère de la Culture vient de publier une enquête sur les connaissances artistiques des Français*. De tableaux croisés en graphiques savants, l’ouvrage intitulé Connaissances artistiques des Français en 2018 enchaîne les évidences. On apprend, par exemple, sans surprise, que les diplômés en savent plus en moyenne que les non-diplômés. Mais le plus intéressant, ce

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Jules Desbois : tour à tour tragique et sensuel, il est l’un des plus grands sculpteurs du XIXe siècle

Dans le petit village angevin de Parcay-les Pins, un émouvant petit musée d’origine associative permet de découvrir le sculpteur Jules Desbois (1851-1935). Le talent de Desbois traite avec beaucoup de finesse de la sensualité féminine chère aux artistes néobaroques, mais il s’attaque aussi de façon magistrale à des thèmes tels que la vieillesse, la maladie,

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Jules Adler, peintre sensible à son temps

Les historiens de l’art présentent invariablement la première moitié du XXe  siècle comme une suite de « ismes » qui, tels d’aimables wagonnets, avancent à la queue leu leu sur les rails de la modernité. Aucune chance d’y trouver Jules Adler, puissant peintre naturaliste mort en 1950. Il faut être reconnaissant à La Piscine de Roubaix, puis

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Hector Obalk : faire aimer l’art c’est possible

Avec son one-man-show Toute l’histoire de la peinture, Hector Obalk remplit les théâtres. Il nous fait partager ses partis pris esthétiques avec plaisir et émotion, loin du didactisme compassé des historiens de l’art. C’ est bien connu, les émissions de télé consacrées à l’art sont en général des bides annoncés. On les prévoit courtes ou

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Richesse de la peinture en Pologne au XIXe siècle

En France, on connaît peu de peintres polonais. En outre, on néglige l’art du XIXe siècle dès lors qu’il sort des sentiers battus menant des impressionnistes à la modernité. C’est dire à quel point il faut se réjouir de la très riche exposition au Louvre-Lens de la peinture polonaise, de la seconde moitié du XIXe

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Léonard de Vinci, peintre secondaire de la Renaissance italienne

L’exposition Léonard de Vinci au Louvre est le point d’orgue du 500e anniversaire de sa mort. De son vivant, ce personnage désormais célébrissime n’était qu’un peintre florentin parmi d’autres, intéressant au demeurant, mais dont la production s’est prématurément tarie. Sa starification posthume doit davantage à sa vie qu’à son œuvre artistique. Un noble vieillard, barbu

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Essor décisif de la peinture anglaise au tournant du XVIIIe siècle

Le musée du Luxembourg présente une trentaine d’artistes britanniques dans l’exposition « L’Âge d’or de la peinture anglaise : de Reynolds à Turner ». Au tournant du XVIIIe siècle, ces maîtres voyageurs se sont approprié les (grandes) manières des maîtres flamands et vénitiens. Ils forment l’un des principaux viviers où le XIXe siècle européen a

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Entretien avec Jean-Baptiste Minnaert « Ce serait un crime d’effacer l’immense apport de Viollet-le-Duc »

Depuis sa restauration par Viollet-le-Duc, Notre-Dame est aussi une cathédrale du XIXe siècle. Pour l’historien de l’architecture Jean-Baptiste Minnaert, sa reconstruction doit respecter la charte de Venise, sans forcément utiliser les mêmes matériaux qu’autrefois. interview pour le magazine Causeur Notre-Dame est perçue comme une merveille du XIIIe siècle. Pourtant, il semble que la contribution du

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Notre-Dame a eu la mauvaise idée de brûler à une période de grande inculture en ce qui concerne l’art du XIXe siècle

Notre-Dame fait l’objet de propositions de reconstruction farfelues. Jusqu’au sommet de l’État, bien peu reconnaissent l’apport décisif de Viollet-le-Duc. Immédiatement, le 15 avril dernier, je me rends à Notre-Dame. La nuit n’est pas encore tombée. L’émotion de la population est palpable, j’allais dire « tripale ». Je rejoins un petit carré aménagé pour les journalistes.

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Fidèle à lui-même, Beaubourg sanctifie les avant-gardes et assimile la figuration au stalinisme

Jusqu’au 1er juillet, le Grand Palais accueille l’exposition « Rouge » consacrée à l’art soviétique de 1917 à 1953. Si l’événement offre un passionnant aperçu du foisonnement artistique de l’époque, son esprit manichéen réduit l’art figuratif à un simple avatar du stalinisme. À parcourir l’exposition « Rouge » au Grand Palais, l’histoire de l’art dans

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Jouer sur l’histoire de l’art, un sport de collectionneur

Outre la passion pour l’art et d’éventuelles préoccupations financières, les collectionneurs obéissent à un ensemble de motivations d’ordre psychologique et social. C’est ce que nous apprennent des études sociologiques récentes ainsi que les éclairages des historiens de l’art qui se sont penchés sur la grande période du collectionnisme, à la fin du XIXe . Décryptage.

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Fernand Khnopff, dans les brumes du symbolisme

Jusqu’au 17 mars, le Petit Palais présente une rétrospective du symboliste Fernand Khnopff (1858- 1921). Ce peintre belge injustement oublié a sublimé la femme dans ses portraits de créatures rousses aux beaux yeux vitreux. Six consonnes pour un patronyme ne comptant que sept lettres, c’est peut-être trop. On orthographie rarement bien du premier coup le

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Ces noms qui cartonnent comme des marques : Vinci, Brueghel, Caravage, Renoir, Picasso, etc.

Trop souvent, les expositions misent sur des noms d’artistes célèbres comme s’il s’agissait de marques commerciales éprouvées. Mais, à force de fuir le risque, l’ennui s’installe et de vastes territoires de l’histoire de l’art tombent dans l’oubli. C’est un délice, en été, d’aller nager dans une crique isolée. Cependant, pour un marchand de beignets ambulant,

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Il faut sauver le Grand Palais

Sortant à peine d’une longue phase de travaux de 1993 à 2005, le Grand Palais va à nouveau fermer ses portes de 2021 à 2024, pour un coûteux chantier de restauration et de réaménagement. Ira-t-on au bout des rénovations nécessaires, cette fois-ci ? Les missions de cette institution seront-elles suffisamment réexaminées pour lui apporter un

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Léon Frédéric, une imagination extrêmement réaliste

Les musées de province sont souvent plus audacieux que certaines grosses institutions parisiennes à explorer l’histoire de l’art. C’est le cas de celui d’Ornans, dans le Doubs, qui présente une superbe rétrospective Léon Frédéric (1856-1940).   Fils d’un orfèvre aisé, Léon Frédéric vit au domicile familial jusqu’à l’âge de 40 ans. Pendant de nombreuses années,

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Léon Frédéric, peindre la misère sans misérabilisme

Honoré par le musée d’Ornans (Doubs), l’artiste belge Léon Frédéric (1856- 1940) a peint la vie quotidienne des petites gens. Son œuvre figurative jusqu’au délire dégage une poésie sourde où la résignation se mêle au sentiment de la beauté du monde. Qui connaît Léon Frédéric de nos jours ? Pas grand monde, il faut bien

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Delacroix : réchauffement pictural en fin de glaciation néoclassique

Le Louvre propose jusqu’au 23 juillet une grande rétrospective Eugène Delacroix (1798-1863). Si on connaît l’auteur de La Liberté guidant le peuple, on ignore souvent le rôle décisif qu’a joué cet admirateur de Véronèse et de Rubens pour sortir la peinture de l’ennui néoclassique. De nos jours, quand on veut attirer la sympathie sur un

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Eugène Delacroix, revisité par Lillian Thuram

L’ex-footballeur, reconverti dans l’éducation contre le racisme, joue actuellement les guides au musée Delacroix. Son moralisme au gout du jour contraste étrangement avec la fureur sensuelle du maitre romantique. L’ex-footballeur, reconverti dans l’éducation contre le racisme, joue actuellement les guides au musée Delacroix. Son moralisme au gout du jour contraste étrangement avec la fureur sensuelle

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Millet, un artiste qui a eu l’idée de peindre le petit peuple

Deux expositions au Palais des beaux-arts de Lille rendent hommage à Jean-François Millet (1814-1875). On commence enfin à mesurer l’influence considérable de ce peintre-paysan passionné par les gens ordinaires sur les artistes européens et américains. Tout au bout du département de la Manche, au nord-ouest, à l’endroit le plus reculé et le plus sauvage, se

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Peter Martensen, un peintre d’histoire de notre temps

Le centre culturel du Danemark à Paris présente une rétrospective du peintre contemporain Peter Martensen. Cet artiste fasciné par la banalité du mal et la petitesse de l’homme est emblématique de l’atmosphère sombre et contemplative de la nouvelle figuration. Né en 1953,  Peter  Martensen  n’accède  à  une notoriété  internationale  qu’à  l’approche  de la soixantaine. Cet

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Valentin de Boulogne, mieux que Poussin, mieux que Caravage

Le Louvre présente une rétrospective exceptionnelle de Valentin de Boulogne (1591-1632). Adulé jusqu’au XIXe siècle, ce peintre de génie fut totalement occulté au XXe. Cet événement permet de découvrir une œuvre fascinante par sa force et sa mélancolie. Si vous ne  devez  voir  qu’une  exposition  cette année,  il  faut  vous  rendre  sans  hésiter  à la 

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Rencontre avec François Schuiten

La Bibliothèque nationale de France (BnF) consacre une exposition aux bandes dessinées de la série des Cités obscures. Une occasion unique de prendre la mesure de la prodigieuse inventivité graphique de François Schuiten, au service d’une vision singulière de l’humanité et de sa dérive totalitaire. Rencontre avec l’artiste dans son atelier, en Belgique. Dans une

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La course à la nouveauté favorise un art souvent superficiel

J’ai vécu à l’époque de l’art moderne et de l’art contemporain. Cela fait plus de cinquante ans que j’en entends parler, quasiment jour après jour ! Mais je n’ai jamais été très réceptif à ces notions. À vrai dire, je n’y ai été ni réfractaire ni réceptif. Je me suis tenu dans un entre-deux que

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Le bon goût des conservateurs occulte toujours le meilleur du XIXe siècle : le cas du Parsifal de Rochegrosse

L’autre jour, au musée d’Orsay, je suis tombé, stupéfait, sur une toile de Rochegrosse, toile que je n’avais pas vue de visu : Parsifal parmi les filles-fleurs. Au pied de cette toile, il y avait toute une classe. Les enfants, assis en tailleur, semblaient contents et chacun y allait de son commentaire. Cette peinture décorative, gaie et proche de l’univers de la BD,

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