Pierre Lamalattie

L’art des interstices

L'art des interstices

Un roman de Pierre Lamalattie

L'Éditeur

2017

L'art des interstices

Un roman de Pierre Lamalattie

L'Éditeur

2017

Sous couvert de la quête d’un père pour réussir l’éducation de sa fille adolescente, Pierre Lamalattie nous révèle dans L'Art des interstices tout ce qu’il faut savoir sur l’art contemporain. Il se sert de l’allégorie des essences d’ombre et de la théorie des interstices pour nous faire comprendre qu’il n’est pas facile de pousser à l’ombre des grands arbres, mais qu’à force de patience et d’obstination, certains parviennent à se faire une place au sommet, à se faufiler au grand jour, là où le soleil leur permet de triompher, et à la spéculation de bâtir des fortunes inespérées.

L’héroïne de ce roman s’appelle Seine. De nos jours, on admet une grande créativité en matière de prénoms. Elle est en terminale. Elle vit seule avec son père, journaliste artistique et pêcheur de truites à ses heures. Le récit commence par une noyade évitée de justesse et va jusqu’au moment où se décide la vocation de cette jeune fille.

Au début, Seine ne s’intéresse ni aux métiers qu’on lui vante ni à son orientation après le bac. Rien ne retient son attention ou si peu. Pour surmonter ce marasme, son père l’emmène à travers l’Europe pour rencontrer des artistes. C’est une forme de tourisme assez plaisante. Tous deux visitent des ateliers, font connaissance avec une diversité de créateurs, depuis les plus grandes stars internationales jusqu’aux plus obscurs persévérants de province.

La plupart des personnages évoqués dans le roman sont réels ou directement inspirés du réel. Leurs propos sont quasiment retranscrits avec la fidélité d’un verbatim. Le père et la fille se rendent aussi à de vraies foires. Ils participent à de vrais colloques. C’est un voyage dans le monde de l’art actuel, presque un reportage.

Seine et son père sont témoins malgré eux de la phraséologie et du ridicule inhérents à l’art officiel. Ils comprennent à quel point l’histoire de l’art est souvent instrumentalisée et appauvrie. Ils remarquent la place de plus en plus restreinte de l’art contemporain dans la culture d’aujourd’hui. Cependant, ils observent un peu partout dans les interstices oubliés un foisonnement de créateurs souvent non dénués de talent et ayant gardé intacte leur sincérité.

Dans ce paysage contrasté, ce qui enthousiasme le plus le père et la fille, c’est l’essor international d’une nouvelle peinture figurative. Une peinture si différente. Une peinture qui a l’incongruité de vouloir exprimer la vie des hommes, comme le font avec d’autres moyens le roman, le théâtre, le cinéma, la photo, la bande dessinée, etc. Les personnalités qui portent ce mouvement sont peu connues du public et, souvent, ne le sont pas davantage des spécialistes. L’important est que leurs œuvres progressent. Elles se développent insensiblement, à la façon de ces plantes de sous-bois dénommées « essences d’ombre » qui finissent toujours par supplanter les arbres en place. Ce livre, autant qu’un roman sur la relation père-fille, est une exploration proposant de partager des expériences et des intuitions sur l’art de notre temps.

 

Extraits

Dans la Presse

Télérama, 28 mai 2011
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Magazine, 12 juin 2011
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