Pierre Lamalattie

Soccobetterave

Soccobeterrave

acrylique, huile et matériaux

acrylic, oil and materials

120 x 60 cm

Détails

Je n’ai rien su leur dire
(English below)Je m’aperçois qu’au fil des années j’ai croisé un bon nombre de femmes. C’est un constat objectif. En un sens, c’est normal, puisqu’elles constituent la moitié du genre humain. Je les ai observées, souvent machinalement, sans même y réfléchir. Je me souviens assez bien de quelques-unes d’entre elles. Le problème est que, la plupart du temps, je n’ai rien su leur dire et je ne saurais, d’ailleurs, toujours pas.Maintenant, j’ai un peu de recul. Je ne peux pas m’empêcher de repenser à leurs vies, parfois avec une pointe de mélancolie. En effet, je me suis habitué à ce que les hommes soient souvent de pauvres bêtes, des managers, des sportifs, des choses comme cela, mais je suis moins résigné en ce qui concerne les femmes. C’est une inégalité de point de vue critiquable. Ce qui me fait surtout de la peine est que j’avais ressenti au contact de certaines femmes une sorte de poésie, le début d’une vocation, un essor ne demandant qu’à produire ses fruits. Et puis, souvent, le soufflé est retombé. L’ordinaire a repris ses droits. Parfois ont même été édifiées de clinquantes réussites qui m’apparaissent comme de vraies chutes. Et puis quand même, il y a de belles exceptions, de vrais accomplissements. En résumé, la vie continue. C’est de cela qu’il s’agit dans cette série de peintures.


I didn’t know what to say to them

I realise that over the years I have met a large number of women. This is an objective statement. In a way it’s normal because they form half of the human race. I have watched them, often unconsciously, without even thinking. I remember a few of them quite well. The problem is that most of the time I didn’t have anything to say to them and, furthermore, I still don’t.Today, I can stand back a little. I cannot prevent myself from thinking about their lives again, sometimes with a hint of melancholy. Indeed, I got used to men often being poor idiots, managers, sportsmen and things like that, but I’m less resigned to this for women. This is an inequality of viewpoint that is open to criticism. What I regret most of all is that in contact with certain women I felt a kind of poetry, the beginning of a vocation, of expansion that wished only to bear its fruits. And then the energy often faded. What was ordinary regained its rights. Sometimes dazzling successes were built—that look to me like real failures. And then all the same there have been fine exceptions, true accomplishments. In short, life goes on. This is what is covered in the series of paintings.